Nearly two years after the massive Haiti earthquake, half a million people remain in displacement camps that have become breeding grounds for gender-based violence (GBV). Why does this travesty persist and what is being done to stop it? The first part of this paper will present the context for gender-based violence in Haiti’s camps and discuss some of the actions taken by the international community and local groups to prevent and combat the problem. I will then analyze the 572 Call Center project which has emerged as a promising lifeline for women in the camps. In the final section of the paper, I will propose recommendations for prevention, specifically a method that targets men in the camps through sports and educational entertainment. Throughout the paper, I will argue that a multidimensional, holistic approach is the most effective way to combat the spread of GBV in Haiti’s camps. Action must take place on three levels: to prevent the violence before it occurs, to provide urgent response and support to survivors, and to seek justice for the victims. Finally, I will provide a brief addendum to my research based on a January trip I took to the camps in Port-au-Prince.
Près de deux ans après le séisme qui a frappé Haïti, un demi-million de personnes vivent toujours dans des camps de déplacés qui sont devenus des terrains propices à la violence sexospécifique (VS). Pourquoi cette mascarade persiste-t-elle et que fait-on pour y mettre fin ? La première partie de cet article présentera le contexte de la violence sexospécifique dans les camps d'Haïti et discutera de certaines des actions entreprises par la communauté internationale et les groupes locaux pour prévenir et combattre le problème. J'analyserai ensuite le projet de centre d'appel 572 qui s'est révélé être une bouée de sauvetage prometteuse pour les femmes dans les camps. Dans la dernière section de l’article, je proposerai des recommandations pour la prévention, notamment une méthode qui cible les hommes dans les camps par le biais de sports et de divertissements éducatifs. Tout au long de cet article, je soutiendrai qu'une approche multidimensionnelle et holistique est le moyen le plus efficace de combattre la propagation de la VS dans les camps d'Haïti. Des actions doivent être menées à trois niveaux : prévenir la violence avant qu'elle ne se produise, apporter une réponse et un soutien d’urgence aux survivants, et demander justice pour les victimes. Enfin, je présenterai un bref addendum à mes recherches, basé sur un voyage que j'ai effectué en janvier dans les camps de Port-au-Prince. (Traduit par Mouka)