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Le roman Les Thazar de Fernand Hibbert dresse un portrait de la bourgeoisie haïtienne au début du vingtième siècle. Dans un contexte où les apparences sont d’une importance cruciale, les personnages tentent d’atteindre un idéal basé sur l’idéologie occidentale dans les sphères d’action appropriées à leur genre. De surcroît, le « paraître féminin » est lié à la condition des femmes à cette époque. L’auteure approfondit cette idée à travers une analyse des personnages de Cécile et de sa mère, Madame Thazar, en se penchant sur les éléments liés aux normes sociales, au désir, aux valeurs, au pouvoir et à l’aliénation.
Dans plusieurs familles créoles, les pères sont absents. Les mères étant seules pour soutenir leur famille, elles sont appelées poto mitan. On discute ici des femmes antillaises qui élèvent leurs enfants seules avant même d’être mariées, contrairement au statut monoparental français qui survient après une séparation ou un décès. La monoparentalité en Haïti est perçue négativement en tant que moyen d'obtenir de l’argent des pères, tandis que les femmes poto mitan sont représentées comme étant fortes. Cependant, elles trouvent cette situation trop difficile. Une enquête montre que ce phénomène affecte aussi grandement la sphère affective des hommes.
Les progrès mondiaux en faveur des droits des femmes à disposer de leur propre corps sont multiples. Plusieurs pays font la promotion de l’éducation sexuelle et ont légalisé l’avortement. Cependant, il reste des obstacles dans les états où la religion empêche de décriminaliser cette pratique. Il est nécessaire que les pays comme Haïti, qui prennent des engagements dans le sens des droits des femmes, travaillent à changer les mentalités sur l’avortement, sa pénalisation étant une forme de discrimination envers les femmes.
On vise ici à comprendre et à analyser les réalités des enfants en situation de domesticité en Haïti communément appelés restavèk. Des parents en situation de pauvreté envoient leurs enfants dans des familles aisées dans l’espoir qu’ils auront une vie meilleure. Ces enfants deviennent des domestiques qui vont accomplir des tâches pour lesquelles ils ne sont pas rémunérés ou très peu. Décrite comme une forme d’esclavage moderne, cette pratique reflète les manières complexes dont s’exerce le pouvoir des gens occupant simultanément les rôles d’« oppresseur » et d’« opprimé ».
Malgré les progrès du système judiciaire, d’importantes failles demeurent. Parmi celles-ci, la grande vulnérabilité des femmes et des filles à la traite de personnes et à la prostitution, vulnérabilité qui s'est accrue avec la présence de 5 000 membres des Casques bleus. Étant donné leur court séjour en Haïti, il s’avère pratiquement impossible de les voir condamnés. Ils jouissent donc d’une pleine immunité.