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En Haïti, la violence et l'extrême pauvreté sont exacerbées par les catastrophes naturelles ainsi que par une certaine acceptation culturelle de « l'infériorité des femmes » qui s'illustre par un grand nombre de mères élevant leurs enfants seules. La monoparentalité et la matrilocalité féminine caractérisent les familles haïtiennes dans les environnements urbains à faible revenu. Cette recherche ne s'intéresse pas à l'isolement des femmes, mais plutôt aux relations entre les sexes. Elle prend en compte les valeurs et les postures au sein de ces relations et dans divers contextes interactifs, à la fois des femmes et des hommes. Elle porte sur les inégalités, les interdépendances, les solidarités et les conflits qui modulent ces relations ambiguës et ambivalentes, construites socialement et culturellement à travers la vie quotidienne.
Ce document est composé d'une lettre de la Ligue internationale des femmes demandant la destruction de l'accord américano-haïtien du 7 août 1933, qui perpétuait le contrôle américain sur les finances d'Haïti, ainsi que d'une critique du même accord rédigée par le député L. Dehoux. Celui-ci proteste contre l'occupation américaine et analyse le principe de l'accord, argumentant qu'il s'agit en fait du même Traité qui avait été rejeté par l'Assemblée nationale en 1932. Dehoux souligne que la signature de cet accord par le pouvoir exécutif va à l'encontre de la volonté du peuple et qu'il doit être soumis au pouvoir législatif, avant de pointer du doigt les injustices qu'il reproduit.
Des femmes et des filles haïtiennes victimes de violences sexuelles basées sur le genre témoignent. L’exposition des jeunes aux violences, le manque d’information disponible, l’importance des soins pour les victimes, les grossesses précoces et non désirées ainsi que le manque de ressources pour les victimes sont discutés.
L'art est une forme de modèle social où le monde se construit autour de ses représentations. Les récits de Chauvet et de Trouillot sont des journaux intimes fictifs utilisés pour présenter au public des sujets tabous ou privés tels que la place et la parole des femmes, le couple, la maternité et la sexualité féminine. Ces œuvres littéraires haïtiennes sont des outils politiques qui témoignent de réalités sociales comme les préjugés et les valeurs qui freinent le développement personnel de ces femmes. Les personnages cherchent à s’épanouir en dénonçant les modèles dominants dans l'organisation de la société, ce qui met en lumière les inégalités afin de pouvoir ensuite revendiquer des changements.
Avant le coup d'État de 1991, les droits humains et le féminisme étaient rarement mentionnés dans le même souffle en Haïti. Le concept de droits humains avait jusque-là reçu un large soutien, tandis que le féminisme et les droits des femmes étaient souvent traités comme des préoccupations marginales. Les 29 ans de dictature sous Duvalier père et fils (1957-1986) ont été perçus sous la lorgnette de la répression politique et des violations des droits humains, mais rarement à travers une perspective sexospécifique. Depuis que la violence à l'égard des femmes a commencé à être acceptée comme une préoccupation relative aux droits humains, l'opposition publique à celle-ci s'est accrue, les organisations de défense des droits humains ont accepté de l'adopter comme un problème et l'État a subi l’influence du mouvement des femmes haïtien, en particulier de son approche des questions de violence.