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Le 7 novembre 2019, des prisonniers tentent de s’évader de la prison civile des Gonaïves et violent plusieurs détenues. Le contexte de crise du pays aurait causé cette révolte. Cependant, les prisons ont aussi d’autres problèmes tels que le manque de ressources alimentaires et hygiéniques. Cette enquête révèle que la mutinerie aurait pu être évitée si la prison avait été bien approvisionnée en ressources telles que le gaz propane nécessaire à l’alimentation des prisonniers. On constate aussi l’échec des autorités pénitentiaires à protéger les détenues féminines et l’absence de séparation entre elles et les détenus masculins. La sanction des agresseurs et la prise en charge des victimes sont aussi recommandées.
Le tremblement de terre du 12 janvier 2010 a eu des impacts sur le comportement sexuel des adolescentes, plus particulièrement sur celles résidant dans les camps d'hébergement de l'aire métropolitaine de Port-au-Prince (AMPAP). En effet, selon l'EDS (2012), le taux de fécondité a augmenté de façon considérable du côté des femmes âgées de 15 à 19 ans. On identifie ici les facteurs socioéconomiques qui influencent la fécondité des adolescentes vivant dans ces camps. La présence d'un enfant âgé de 5 ans et moins dans le ménage, l'âge au premier rapport sexuel, le statut matrimonial et le niveau d'éducation sont les facteurs clés qui ressortent dans l'explication du phénomène des maternités précoces.
En Haïti, les deux principales voies vers la propriété foncière sont l'achat de terres et l'héritage. En matière d'héritage de biens immobiliers, la loi successorale traite les filles et les fils de manière égale. Malgré ceci, les femmes sont relativement moins sûres que les hommes de conserver leurs terres héritées. En revanche, les hommes et les femmes partagent les mêmes perceptions de la sécurité foncière sur des terres achetées. Les différences entre eux se retrouvent surtout sur le plan des activités de conservation : plantation d'arbres, jachère et terrassement. Les femmes sont moins susceptibles d'y investir sur leurs terres héritées.
La CONAP prend position contre une reconstruction d’Haïti qui persiste à exclure et à exploiter les hommes et les femmes qui produisent les richesses sans en bénéficier. Elle revendique une rupture avec les rapports d’oppression et de dépendance et une économie articulée par et pour le peuple haïtien.
Malgré l'absence de données quantitatives, il est généralement admis que la violence sexuelle et sexiste contre les femmes et les filles a été répandue dans les camps de déplacé·es en raison de la vulnérabilité économique et sociale accrue des personnes y vivant. À la suite du tremblement de terre de janvier 2010, les déplacements primaires et secondaires et la perte consécutive de la communauté traditionnelle, des structures et des mécanismes familiaux, combinés à la perte de moyens de subsistance et à l'impunité des auteurs de violences, ont accru la vulnérabilité de nombreuses femmes et filles. Le HCR a mené l'étude et organisé des groupes de discussion dans cinq camps.