Background:
Female sex workers (FSW) are socially and economically marginalized, and this vulnerability can be exacerbated when they hold the intersectional identity of also being an immigrant, such as in the case of Haitian FSWs in the Dominican Republic.
Objective:
Considering that half of migratory young women and girls relocating across the Latin American and Caribbean region do so without their families, increasing the likelihood of experiencing abuses, our primary objective was to test the hypothesis that Haitian FSWs in the Dominican Republic have higher odds of being physically abused by sexual partners compared to Haitian FSWs in Haiti.
Methods:
We conducted bivariate analyses and multivariate analyses on 2014 Hispaniola Sex Workers Study (N = 232).
Findings:
Approximately 80% of Haitian FSWs in the Dominican Republic reported experiencing violence by a regular partner (80.3%), compared with 60.0% of Haitian FSWs in Haiti (χ2 = 11.34, p < 0.001). Controlling for socio-demographics, substance use, childhood abuse, and sexual behaviors, Haitian FSWs in Haiti maintained lower odds of experiencing violence by a regular partner (OR:0.37, p < 0.01) and higher odds of experiencing violence from a coworker (OR:6.38, p < 0.001) compared to FSWs in the Dominican Republic. Using sex to avoid arrest is associated with higher odds of experiencing violence by a client and violence by a coworker (OR:2.18, p < 0.05; OR:3.74, p < 0.001; respectively). Accepting payment in the form of drugs/alcohol is associated with higher odds of experiencing physical violence by a regular partner but lower odds of experiencing violence by a client (OR:3.99, p < 0.05; OR:0.43, p < 0.05; respectively).
Conclusions:
Assuming health is a human right, then practitioners and scholars must actively collaborate to fortify vulnerable populations against injurious structural and sociocultural forces examining the intersectionality and compound effects of multiple stigmatized identities, in this study being an FSW and an immigrant, that moderate the potential positive effects of public health interventions.
Contexte :
Les travailleuses du sexe (TDS) sont socialement et économiquement marginalisées, et cette vulnérabilité peut être exacerbée lorsqu'elles ont l'identité intersectionnelle d'être également immigrantes, comme dans le cas des TDS haïtiennes en République dominicaine.
Objectif :
Considérant que la moitié des jeunes femmes et filles migrantes qui s'installent dans la région de l'Amérique latine et des Caraïbes le font sans leur famille, ce qui augmente la probabilité de subir des abus, notre objectif principal était de tester l'hypothèse selon laquelle les TDS haïtiennes en République dominicaine ont plus de chances d'être physiquement abusées par leurs partenaires sexuels que les TDS haïtiennes en Haïti.
Méthodes :
Nous avons effectué des analyses bivariées et des analyses multivariées sur l'étude de 2014 sur les travailleuses du sexe d'Hispaniola (N = 232).
Résultats :
Environ 80 % des TDS haïtiennes en République dominicaine ont déclaré avoir subi des violences de la part d'un partenaire régulier (80,3 %), contre 60,0 % des TDS haïtiennes en Haïti (χ2 = 11,34, p < 0,001). En tenant compte des données sociodémographiques, de la consommation de substances, de la violence subie pendant l'enfance et des comportements sexuels, les TDS haïtiennes en Haïti avaient moins de chances d'être victimes de violence de la part d'un partenaire régulier (OR:0,37, p < 0,01) et plus de chances d'être victimes de violence de la part d'un collègue (OR:6,38, p < 0,001) que les TDS en République dominicaine. Le fait d'avoir des relations sexuelles pour éviter une arrestation est associé à une probabilité plus élevée de subir des violences de la part d'un client et d'un collègue (OR:2,18, p < 0,05 ; OR:3,74, p < 0,001 ; respectivement). Le fait d'accepter un paiement sous forme de drogue ou d'alcool est associé à une probabilité plus élevée de subir des violences physiques de la part d'un partenaire régulier, mais à une probabilité plus faible de subir des violences de la part d'un client (OR:3,99, p < 0,05 ; OR:0,43, p < 0,05 ; respectivement).
Conclusions :
Si l'on part du principe que la santé est un droit de l'homme, alors les praticiens et les chercheurs doivent collaborer activement pour fortifier les populations vulnérables contre les forces structurelles et socioculturelles préjudiciables, en examinant l'intersectionnalité et les effets composés de multiples identités stigmatisées (dans cette étude, le fait d'être TDS et immigrante) qui modèrent les effets positifs potentiels des interventions de santé publique. (Traduit par Mouka)
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