Feminist scholarship has analyzed the gendered dynamics of national- and international-level risk factors for peacekeeper-perpetrated sexual exploitation and abuse (SEA); however, the gendered dynamics within the host country have not been adequately considered. Using the United Nations Stabilization Mission in Haiti (MINUSTAH) as a case study, this research analyzes gender differences within community-level perceptions of SEA. Using SenseMaker® as a data collection tool, cross-sectional qualitative and quantitative data were collected by Haitian research assistants over an 8-week period in 2017. Participants first shared a narrative in relation to MINUSTAH and then self-interpreted their narratives by noting their perceptions, attitudes, and beliefs on a variety of questions. The self-coded perceptions were analyzed quantitatively to determine patterns, and this was complemented with a qualitative analysis of the narratives. Women/girls were more likely to perceive the sexual interactions as “relationships” compared to Haitian men/boys. Furthermore, women/girls were more likely to perceive the peacekeeper as “supportive”, whereas men/boys conceptualized the peacekeeper as “authoritative”. SEA-related policies/programs, such as the UN Trust Fund in Support for Victims of SEA, should engage with local Haitian actors and consider such nuanced and gendered perceptions to maximize community trust and program efficacy.
Les études féministes ont analysé la dynamique sexuée des facteurs de risque nationaux et internationaux d'exploitation et d'abus sexuels (EAS) perpétrés par les Casques bleus, mais la dynamique sexuée au sein du pays hôte n'a pas été suffisamment prise en compte. En utilisant la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) comme étude de cas, cette recherche analyse les différences entre les sexes dans les perceptions communautaires de l'EAS. En utilisant SenseMaker comme outil de collecte, des données qualitatives et quantitatives transversales ont été recueillies par des assistants de recherche haïtiens sur une période de 8 semaines, en 2017. Les participants ont d'abord partagé un récit en relation avec la MINUSTAH, puis ont auto-interprété leurs récits en notant leurs perceptions, leurs attitudes et leurs croyances sur une variété de questions. Les perceptions auto-codées ont été analysées quantitativement pour déterminer des modèles, et cela a été complété par une analyse qualitative des récits. Les femmes et les filles étaient plus susceptibles de percevoir les interactions sexuelles comme des "relations" que les hommes et les garçons haïtiens. En outre, les femmes et les filles étaient plus susceptibles de percevoir le gardien de la paix comme un "soutien", alors que les hommes et les garçons le conceptualisaient comme "autoritaire". Les politiques et les programmes liés à l'EAS, tels que le Fonds d'affectation spéciale des Nations Unies pour le soutien aux victimes d'EAS, devraient s'engager auprès des acteurs haïtiens locaux et tenir compte de ces perceptions nuancées et sexuées afin de maximiser la confiance de la communauté et l'efficacité du programme. (Traduit par Mouka)
Republication du présent contenu permise conformément aux dispositions et sous réserve des conditions garant sur le présent document.