Sexual abuse and exploitation (SEA) perpetrated by UN peacekeepers while on mission is a violation of human rights and undermines the goal of upholding human rights in countries that host peacekeeping missions. In addition to survivors, children fathered by peacekeepers are also victims of SEA that need protection. Stigma poses negative life course consequences for SEA survivors and their peacekeeper-fathered children. However, there is a considerable lack of empirical research concerning the stigma experiences of SEA survivors and their children in post-colonial contexts. The present study addresses this knowledge gap by drawing on The United Nations Stabilization Mission in Haiti as a case study to examine the lived experiences of stigma among SEA survivors and their resultant children. Using 18 qualitative semi-structured interviews conducted in 2017 with Haitian women raising peacekeeper-fathered children, we organized qualitative codes according to Link and Phelan’s conceptual model of stigma. The stigmatization process was explored through the themes of labeling, stereotyping, separation, and status loss and discrimination, as described by Link and Phelan. In addition, we nuanced the lived experiences of stigma by discussing the buffering roles of familial acceptance, skin phenotype, and the Haitian context. The findings have implications for the UN. We advocate that stigma be recognized and acted upon as a fundamental protection concern for SEA survivors and their children. Accordingly, the UN has an obligation to provide stigma-related supports for victims and complainants as well as to facilitate long-term child support for the children left behind by peacekeepers.
L'exploitation et les abus sexuels (EAS) perpétrés par des soldats de la paix de l'ONU en mission constituent une violation des droits de l'homme et compromettent l'objectif de faire respecter les droits de l'homme dans les pays qui accueillent ces missions. Outre les survivants, les enfants engendrés par des soldats de la paix sont également des victimes d'EAS qui ont besoin de protection. La stigmatisation a des conséquences négatives sur le parcours de vie des survivants d'EAS et de leurs enfants nés de soldats de l’ONU. Cependant, il y a un manque considérable de recherche empirique concernant les expériences de stigmatisation des survivants d'EAS et de leurs enfants dans les contextes postcoloniaux. La présente étude comble cette lacune en s'appuyant sur la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti, comme étude de cas pour examiner les expériences vécues de stigmatisation parmi les survivants de l'EAS et leurs enfants. À l'aide de 18 entretiens qualitatifs semi-structurés menés en 2017 avec des femmes haïtiennes élevant des enfants nés de Casques bleus, nous avons organisé les codes qualitatifs selon le modèle conceptuel de stigmatisation de Link et Phelan. Le processus de stigmatisation a été exploré à travers les thèmes de l'étiquetage, des stéréotypes, de la séparation et de la perte de statut et de la discrimination, tels que décrits par Link et Phelan. En outre, nous avons nuancé les expériences vécues de la stigmatisation en discutant des rôles tampons, de l'acceptation familiale, du phénotype de la peau et du contexte haïtien. Les résultats ont des implications pour l'ONU. Nous plaidons pour que la stigmatisation soit reconnue et traitée comme un problème de protection fondamental pour les survivants de l'EAS et leurs enfants. En conséquence, l'ONU a l'obligation de fournir des aides liées à la stigmatisation aux victimes et aux plaignants, ainsi que de faciliter le soutien à long terme des enfants laissés derrière par les soldats de la paix. (Traduit par Mouka)
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