Haiti’s instability at the turn of the millennium demanded unprecedented changes towards community-based peacekeeping strategies. While deemed successful by some in reducing actualised violence, the UN Peace Support Operation, MINUSTAH, was wrought with allegations of sexual exploitation and abuse (SEA) and mired by the inadvertent introduction of cholera. To understand the host community’s experiences with MINUSTAH, data was collected around seven UN bases from 10 locations in Haiti between June and August 2017. We find that Haitian perceptions on reporting, justice and responsibility for SEA are in juxtaposition with MINUSTAH’s efforts towards stabilisation and security. While participants identified positive perceptions of MINUSTAH that aligned with the novel community violence reduction strategy employed in Haiti, outstanding concerns around SEA remain. We recommend the UN addresses its environment of impunity, alters its practices and policies to be victim/survivor-centred and improve transparency and communication with host communities. The UN must make the systemic changes necessary to address impunity or provide reparations for peacekeeper-perpetrated SEA.
L'instabilité d'Haïti au tournant du millénaire a exigé des changements sans précédent vers des stratégies de maintien de la paix basées sur la communauté. Bien que certains aient estimé que la MINUSTAH, l'opération de soutien de la paix des Nations unies, avait réussi à réduire la violence actuelle, elle a fait l'objet d'allégations d'exploitation et d'abus sexuels (EAS) et s'est enlisée dans l'introduction involontaire du choléra. Pour comprendre les expériences de la communauté d'accueil avec la MINUSTAH, des données ont été collectées autour de sept bases de l'ONU de 10 endroits en Haïti entre juin et août 2017. Nous constatons que les perceptions haïtiennes sur le signalement, la justice et la responsabilité de l'EES sont en juxtaposition avec les efforts de la MINUSTAH en matière de stabilisation et de sécurité. Alors que les participants ont identifié des perceptions positives de la MINUSTAH qui s'alignent sur la nouvelle stratégie de réduction de la violence communautaire employée en Haïti, des préoccupations en suspens autour de l'EAS demeurent. Nous recommandons à l'ONU de s'attaquer à son environnement d'impunité, de modifier ses pratiques et ses politiques pour qu'elles soient centrées sur les victimes/survivantes et d'améliorer la transparence et la communication avec les communautés d'accueil. L'ONU doit apporter les changements systémiques nécessaires pour lutter contre l'impunité ou fournir des réparations pour les EES perpétrés par les casques bleus. (Traduit par Mouka)
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