In January 2010, a magnitude 7.0 earthquake tore through the area surrounding Haiti’s capital of Port-au-Prince, destroying much of the city’s already fragile infrastructure. Over 222,570 people were killed and 300,572 injured. An additional 2.3 million—almost a quarter of the population— were displaced and now live in roughly 1,300 internally displaced person (IDP) camps. The camps are constructed mostly of tarpaulins, have limited public shower and toilet facilities, and lack adequate lighting and sanitation. These living conditions exacerbate the already high risks of sexual violence in Haiti. As sexual violence is severely underreported, no official statistics exist for the levels of rape in IDP camps in Haiti. However, there is evidence that sexual violence is rampant. In fact, a University of Michigan study estimates that 3% of the female Haitian population in IDP camps has experienced sexual violence since the earthquake. Although $5.5 billion have been pledged to rebuild Haiti in the months following the earthquake, aid absorption is low and disbursement is slow. In fact, the few Haitian groups that are working to address sexual violence have received little to no funding in the last ten months.
This paper is a response to the United Nations Stabilization Mission in Haiti’s (MINUSTAH) decision in September 2010 to launch a campaign to eliminate sexual violence in Haitian IDP camps. In order to successfully carry out a campaign to end sexual violence, MINUSTAH must involve local Haitian women and non-government organizations (NGOs) in all phases of planning and implementation. In doing so, MINUSTAH should provide practical training programs to women and men living in the IDP camps and assist them to form autonomous security brigades9 in order to protect women and prevent sexual violence.
En janvier 2010, un tremblement de terre de magnitude 7.0 a ravagé les environs de Port-au-Prince, la capitale d'Haïti, détruisant une grande partie des infrastructures déjà fragiles de la ville. Plus de 222 570 personnes ont été tuées et 300 572 blessées. 2,3 millions de personnes supplémentaires, soit près d'un quart de la population, ont été déplacées et vivent aujourd'hui dans quelque 1 300 camps de personnes déplacées à l'intérieur du pays (PDI). Ces camps sont construits principalement avec des bâches, disposent d'un nombre limité de douches et de toilettes publiques, et manquent d'éclairage et d'installations sanitaires adéquates. Ces conditions de vie exacerbent les risques déjà élevés de violences sexuelles en Haïti. Les violences sexuelles étant très peu signalées, il n'existe pas de statistiques officielles sur le nombre de viols dans les camps de déplacés en Haïti. Cependant, il existe des preuves que la violence sexuelle est endémique. En fait, une étude de l'Université du Michigan estime que 3% de la population haïtienne féminine dans les camps de déplacés a subi des violences sexuelles depuis le tremblement de terre. Bien que 5,5 milliards de dollars aient été promis pour la reconstruction d'Haïti dans les mois qui ont suivi le séisme, l'absorption de l'aide est faible et les décaissements sont lents. En fait, les quelques groupes haïtiens qui s'efforcent de lutter contre les violences sexuelles n'ont reçu que peu ou pas de financement au cours des dix derniers mois.
Ce document est une réponse à la décision prise par la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) en septembre 2010 de lancer une campagne visant à éliminer les violences sexuelles dans les camps de déplacés haïtiens. Afin de mener à bien une campagne visant à mettre fin aux violences sexuelles, la MINUSTAH doit impliquer les femmes haïtiennes locales et les organisations non gouvernementales (ONG) dans toutes les phases de planification et de mise en œuvre. Ce faisant, la MINUSTAH doit fournir des programmes de formation pratique aux femmes et aux hommes vivant dans les camps de déplacés et les aider à former des brigades de sécurité autonomes afin de protéger les femmes et de prévenir les violences sexuelles. (Traduit par Mouka)
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