La mondialisation néolibérale transforme grandement la migration et le travail des
femmes. Nombre de femmes du Sud migrent vers les pays du Nord où elles sont
déclassées dans le service domestique, alors qu’elles employaient des domestiques ayant
migré du milieu rural vers les villes du Sud. Dans le cas des femmes haïtiennes, on peut
établir une chaîne non linéaire pour comprendre leur migration et leur travail, en Haïti et en France. Cette chaîne associe la migration interne et la migration internationale, au cœur des confrontations Nord/Sud. Elle lie les formes de travail domestique au travail nondomestique. Elle associe le travail des hommes et celui des femmes, le travail au Sud et le
travail au Nord. Elle articule les rapports sociaux de sexe, de classe et de race, dans une analyse des divisions sexuelle, sociale, raciale et internationale du travail. Cet article vise à analyser les trajectoires de travail et de migration en insistant d’une part sur les parcours féminins marqués par les rapports sociaux de sexe, et d’autre part sur les parcours des femmes discriminées par le racisme et le classisme. En ce sens, cet article analyse le travail et la migration au féminin pluriel.
Migration et travail des femmes haïtiennes : Penser le féminin pluriel
2010
dans
95-113
Résumé
Résumé :
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