This article explores the challenges that emerge at the intersection of economies of compassion and terror: local, national, and international forms of humanitarian assistance; security practices in insecure social and institutional environments; questions of
victimization and global reparations; and quests for justice, as revealed through an analysis of political violence and humanitarian interventions in Haiti during and after the 1991–94 coup period. Each domain is constrained by politics and history but can engender “occult economies” that challenge the intended consequences of restitution policies at international, national, and local levels of exchange. ‘Trauma’ and discourses about traumatic suffering are the hinge around which these economies pivot, generating new forms of political subjectivity for Haitian activists.
Cet article explore les défis qui émergent à l'intersection des économies de la compassion et de la terreur : les formes locales, nationales et internationales de l'assistance humanitaire ; les pratiques de sécurité dans des environnements sociaux et institutionnels précaires ; les questions de victimisation et de réparations globales ; et les quêtes pour la justice, telles que révélées par une analyse de la violence politique et des interventions humanitaires en Haïti pendant et après la période du coup d'État de 1991-94. Chaque domaine est limité par la politique et l'histoire mais peut engendrer des « économies occultes » qui remettent en question les conséquences prévues des politiques de restitution aux niveaux d'échange international, national et local. Le « traumatisme » et les discours sur la souffrance traumatique sont la charnière autour de laquelle ces économies pivotent, générant de nouvelles formes de subjectivité politique pour les militants haïtiens. (Traduit par Mouka)