A preliminary independent investigation conducted in areas close to existing or abandoned bases for the United Nations Stabilization Mission in Haiti (MINUSTAH) brings to light the alarming magnitude of Sexual Exploitation and Abuse (SEA) at the hands of United Nations personnel in Haiti. The purpose of this investigation is to determine if the initial unreported cases brought to the attention of the author were isolated incidents or are instead a result of a systemic problem present in the UN's mission in Haiti. In consultation with Haitian civil society partners, the following report considers that a further, in-depth investigation into these abuses is vital and urgent.
The results of our investigation strongly suggest that the issue of SEA by United Nations personnel in Haiti is substantial and has been grossly underreported. Using the same methodology in all areas where MINUSTAH bases are or have been located, a thorough and in-depth investigation would be expected to identify close to 600 victims who would agree to in-person interviews. This number in itself indicates a victim count that requires immediate attention and significant modifications to current MINUSTAH peacekeeping operations, including with regard to the manner in which UN SEA cases are investigated and reported. These preliminary findings are based on the work of one investigator during 27 days of investigation. Through a network of community contacts in eight areas where there currently is, or where there has been a MINUSTAH base, the investigation identified 42 UN SEA victims who agreed to be interviewed. With a professional investigative team, comprised of individuals with specialized expertise and the resources to cover the entire country, the likely number of documented UN SEA allegations from victims would be expected to be significantly higher.
Une enquête indépendante préliminaire menée dans des zones proches des bases existantes ou abandonnées de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) met en lumière l'ampleur alarmante de l'exploitation et des abus sexuels (EAS) aux mains du personnel des Nations Unies en Haïti. L'objectif de cette enquête est de déterminer si les cas non signalés initialement portés à l'attention de l'auteur étaient des incidents isolés ou sont plutôt le résultat d'un problème systémique présent dans la mission de l'ONU en Haïti. En consultation avec les partenaires de la société civile haïtienne, le rapport suivant considère qu'une enquête plus approfondie sur ces abus est vitale et urgente.
Les résultats de notre enquête suggèrent fortement que le problème de l’EAS par le personnel des Nations Unies en Haïti est substantiel et a été largement sous-déclaré. En utilisant la même méthodologie dans toutes les zones où les bases de la MINUSTAH sont ou ont été situées, une enquête méticuleuse et approfondie devrait permettre d'identifier près de 600 victimes qui accepteraient d'être interrogées en personne. Ce nombre en lui-même indique un nombre de victimes qui nécessite une attention immédiate et des modifications significatives aux opérations de maintien de la paix actuelles de la MINUSTAH, y compris en ce qui concerne la manière dont les cas d'EAS de l'ONU sont enquêté et signalés. Ces conclusions préliminaires sont basées sur le travail d'un enquêteur pendant 27 jours d'enquête. Grâce à un réseau de contacts communautaires dans huit zones où se trouve ou a existé une base de la MINUSTAH, l'enquête a identifié 42 victimes d'EAS des Nations Unies qui ont accepté d'être interrogées. Avec une équipe d'enquêteurs professionnelle, composée de personnes ayant une expertise spécialisée et les ressources nécessaires pour couvrir l'ensemble du pays, le nombre probable d'allégations d'EAS de l'ONU documentées par les victimes devrait être beaucoup plus élevé.
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