This dissertation explores the obstacles to women’s participation in the planning and implementation of the relief and reconstruction efforts in the aftermath of the 2010 Haiti earthquake. Furthermore, following Molyneux (1985)’s distinction between practical gender interests and strategic gender interests, it examines the disaster management system’s ability to meet women’s practical and strategic needs. The answers to these research questions are sought drawing both on primary sources—collected through key informant interviews—and on a wide range of secondary sources. The results of this study suggest that—at an individual level—women’s participation in the planning and implementation of the post-disaster response was hindered by the existing gender norms and roles within the Haitian society, by the still largely male-centred and maledominated disaster management system as well as by widespread violence. In addition, adopting a postcolonial and decolonial lens this research concludes that at an institutional level the marginalisation of the Haitian civil society and of women’s organisationsin particular can be considered as the continuation of dominant Western institutional practices and epistemological supremacy. Nevertheless, this study also found that, despite being physically and psychologically affected by the disaster, grassroots women’s organisations actively mobilised and never lost sight of practical and strategic gender needs.
Cette thèse explore les obstacles à la participation des femmes dans la planification et la mise en œuvre des efforts de secours et de reconstruction à la suite du tremblement de terre de 2010 en Haïti. En outre, suivant la distinction de Molyneux (1985) entre les intérêts pratiques et les intérêts stratégiques du genre, elle examine la capacité du système de gestion des catastrophes à répondre aux besoins pratiques et stratégiques des femmes. Les réponses à ces questions de recherche sont recherchées en s'appuyant à la fois sur des sources primaires - recueillies lors d'entretiens avec des informateurs clés - et sur un large éventail de sources secondaires. Les résultats de cette étude suggèrent qu'au niveau individuel, la participation des femmes à la planification et à la mise en œuvre de la réponse post-catastrophe a été entravée par les normes et les rôles de genre existants au sein de la société haïtienne, par le système de gestion des catastrophes encore largement centré sur les hommes et dominé par eux, ainsi que par la violence généralisée. En outre, en adoptant un point de vue postcolonial et décolonial, cette étude conclut qu'au niveau institutionnel, la marginalisation de la société civile haïtienne et des organisations de femmes en particulier peut être considérée comme la continuation des pratiques institutionnelles occidentales dominantes et de la suprématie épistémologique. Néanmoins, cette étude a également constaté que, bien qu'elles aient été physiquement et psychologiquement affectées par la catastrophe, les organisations de femmes de la base se sont activement mobilisées et n'ont jamais perdu de vue les besoins pratiques et stratégiques liés au genre. (Traduit par Mouka)
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