Ce texte explore le cadre législatif entourant les femmes depuis le Code civil de 1825 et à travers les différentes réformes législatives. L’auteure fait d'abord la distinction entre les droits politiques et les droits civils, soulignant que les citoyennes ont les mêmes droits politiques indépendamment de leur état matrimonial, mais que les femmes mariées perdent un large éventail de leurs droits civils et se heurtent à de nombreux interdits par rapport aux femmes célibataires. De plus, l’auteure note que le concubinage et l’union libre ne sont pas pris en compte dans la législation bien qu’ils soient des faits sociaux importants en Haïti. Des réformes ont été faites dans l'intérêt des femmes, notamment la réforme de 1944 qui attribue un nouveau statut à la femme mariée qui travaille, lui conférant certains droits comme celui de disposer des deux tiers de son revenu pour ses besoins personnels. En 1961, c’est le « Code du Travail François Duvalier » qui redéfinit la situation de la femme et lui permet de revêtir sa personnalité en tant que citoyenne à part entière. Ce document marque un progrès considérable en droit civil quant à l’émancipation des femmes et vise la promotion sociale et économique de la salariée haïtienne. Cependant, ces lois ne sont pas toujours concrétisées en pratique. L’auteure souligne que la situation des femmes dans la famille et dans la société est liée au cadre législatif et influence les mœurs et les progrès de la nation, mais que tout traitement différentiel peut paralyser l’effort national. En ce sens, il est essentiel d’aborder les réformes législatives dans un climat de détente, de compréhension et de responsabilité. (Résumé par Mouka)
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