Après avoir situé les motivations, les objectifs et les aspects méthodologiques et techniques entourant la production de ce travail, le rapport situe en première partie ce qu’est l’accès à la justice et à la sécurité au niveau théorique en fournissant une description des deux secteurs. Il poursuit en précisant qu’en Haïti, en vertu des textes fondamentaux, il n’y a plus, en principe, de politique formelle à caractère manifestement discriminatoire à l’égard des femmes. En dépit de cela, il reste cependant que les codes de loi n’ont pas encore été formellement amendés et que la pratique révèle des situations de discrimination.
Dans sa seconde partie, le rapport dresse un état des lieux de la situation des femmes en Haïti qui sont plus pauvres, moins alphabétisées et moins exposées à des sources d’informations que les hommes, peu importe leur lieux de résidence. Divers indicateurs touchant spécifiquement les femmes sont par la suite décrits pour préciser en quoi l’accès à la justice et à la sécurité pour les femmes est limité, tels l’absence de citoyenneté, la langue utilisée, le manque de connaissance, les obstacles à l’applicabilité des conventions et le manque de disponibilité des services. La vulnérabilité et l’exclusion constituent de véritables obstacles à l’accès aux droits garantis par la constitution. Cette section se termine par des recommandations pour aller plus loin dans la recherche de l’équité d’accès à la justice et la sécurité, notamment la nécessité d’augmenter les activités de prévention et de lutte contre la violence faite aux femmes et la participation de celles-ci dans le secteur de la sécurité et de la justice.
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