Ce document a été élaboré par la Division de l'Information, de la Documentation et des Recherches de l'Ofpra afin de fournir des informations utiles à l'examen des demandes de protection internationale concernant les violences faites aux femmes en Haïti. Il aborde d'abord le cadre juridique en place en présentant les engagements internationaux pris par Haïti, puis la législation interne. Il présente ensuite la situation sociale des femmes qui, malgré une prise de conscience timide des violences qui leur sont faites, continuent de subir les stéréotypes sexistes, l'omniprésence de la discrimination sexuelle et la forte influence du machisme dans la société. De plus, il souligne l'absence de statistiques fiables sur les crimes sexuels, l'augmentation des violences sexuelles dans les camps de personnes déplacées et le taux important de viols collectifs et d'agresseurs armés découlant de l'activité des gangs. Bien que des politiques publiques soient mises en place pour lutter contre les violences faites aux femmes, l'offre de services pour les victimes demeure limitée par manque de financement et de personnel. En parallèle, de nombreuses organisations de femmes, souvent locales, existent. Certaines sont actives, bien enracinées dans leur milieu et parviennent à offrir des services, mais beaucoup sont apparues de façon éphémère à la suite du séisme de 2010 et l'absence de financement n’a pas permis de pérenniser leur apport. Finalement, le document relate les problématiques qui nuisent aux poursuites judiciaires pour violences sexuelles, notamment les réticences des victimes à porter plainte, les difficultés d'enregistrement des plaintes par la police et le faible nombre de condamnations qui révèle des incohérences dans le processus judiciaire. (Résumé par Mouka)

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