Pourquoi se multiplient des figures de la folie et du féminin dans le paysage littéraire depuis la deuxième moitié du XXe siècle et le tournant du millénaire? En remarquant les grandes tendances qui font coïncider l'expression de la catastrophe et de la défaite du sens ainsi que l'apparition de figures et de personnages féminins importants dans des œuvre de tous genres, Stéphane Martelly aborde la folie, la marge et le féminin en tant qu'expressions concourantes de la dissemblance dans les écrits majeurs de Marie Vieux Chauvet, Frankétienne, Davertige, Jan J. Dominique et Lyonel Trouillot. Dans une langue, à la fois savante et lyrique, l'auteure se penche sur le jeu rhétorique des postures de la dissemblance et la manière dont elles pointent depuis le texte vers un au-delà de l'œuvre, qui indique l'«l’espace ménager» de sa propre faillite ainsi que le travail de la lecture et de la création. Le dissemblable devient alors cet objet fuyant d'une lecture impliquée dans laquelle, le regard critique s'adossant à une écriture littéraire et à un travail pictural chargés d'en interrompre le flux, se constitue en effet ce «moment insolite de la théorie» qui la maintient en échec tout en la faisant parler.
Les jeux du dissemblable : Folie, marge et féminin en littérature haïtienne contemporaine
2016
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379
Résumé
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