This article examines revolutionary episodes, particularly the events of January 1946 in Haiti, which stage the exclusion/inclusion of women’s bodies in post-revolutionary politics. These were tensions with which Haiti’s first revolutionary generation had already grappled following national independence in 1804. Here, we will consider how the revolution was gendered, how it was experienced through the female body, and how the women of the revolution were represented in Haiti’s cultural and journalistic sphere of the mid-1940s.

This essay explores the early work of Suzanne Comhaire-Sylvain in Congo. Despite Comhaire-Sylvain being renowned as Haiti’s first woman anthropologist, her life and extensive scholar-ship in Africa have been largely overlooked. Given her unique positionality and formal training in Europe during a period when ethnology relied on empire to assert its utility to the state, Comhaire-Sylvain’s work unfolded along colonial fault lines, a dimension this essay seeks to tease out.

Le roman "Les Saisons sauvages" de Kettly Mars dépeint la dictature de François Duvalier en Haïti à travers l'histoire de Nirvah Leroy, dont le mari Daniel est emprisonné pour son opposition au régime. Le récit illustre la politique répressive et la violence du régime, notamment via le personnage de Raoul Vincent, secrétaire d'État qui abuse de sa position pour s'emparer de Nirvah et sa famille. Le président Duvalier est décrit comme un dictateur paranoïaque éliminant ses opposants et même ses partisans.

CONFÉRENCE MOUKA
Coloniser l'accouchement : Violence et politique de santé reproductive en Haïti
par Tania Pierre Charles, médecin et doctorante (UQAM)
23 janvier 2024

Tous droits réservés. Republié avec l'autorisation du·de la détenteur·rice du droit d'auteur et de l'éditeur·rice, Ministère à la Condition féminine et aux Droits des femmes.

"Bien que le travail des femmes se fasse souvent dans l'ombre, un pan important de l'apport de la première génération de femmes haïtiennes ayant choisi d'investir leur savoir au service de la collectivité mérite d'être connu et inclus dans l'histoire du Québec. Tout comme l'indéniable contribution autochtone trop souvent ignorée, nous espérons que ces témoignages ne soient que le prélude à la connaissance et la reconnaissance de la contribution de femmes inspirantes à la société québécoise d'aujourd'hui...

Sabine Lamour (sciences humaines, Université d’État d’Haïti) et Célia Romulus (études féministes et de genre, uOttawa) - Impérialisme, recolonisation et expropriation des terres des femmes : le cas de la ferme école Délicia Jean en Haïti.

Denyse Côté (travail social, UQO) - Interventions néocoloniales en matière de violence faites aux femmes en Haïti.

Tania Pierre Charles (santé et société, UQAM) - Colonialité et politique de santé reproductive en Haïti.

Animation : Jade St-George (coopération internationale, ULaval).

Après la grande mobilisation féministe à la suite du départ des Duvalier, de nombreuses militantes, convaincues de la nécessité d’investir les espaces décisionnels de l’État, ont travaillé jusqu'à la création du ministère à la Condition féminine et aux Droits des femmes (MCFDF) en 1994. Entretien avec la première titulaire du ministère, Lise Marie Déjean.

Les programmes visant la réduction de la mortalité maternelle ont donné peu de résultats probants en Haïti. Au cœur de ceux-ci, une stratégie d’intervention axée sur la hausse des accouchements en milieu institutionnel où la naturalisation des hiérarchies raciales et sociales reproduit les relations de domination de l'héritage colonial.

Ce chapitre examine les compréhensions haïtiennes des crises, en particulier le séisme de 2010, en contraste avec les représentations médiatiques étrangères. L'auteur critique la tendance à présenter les catastrophes comme des événements isolés, alors que les Haïtiens les perçoivent comme des manifestations d'une crise structurelle enracinée dans l'histoire de l'esclavage et de l'intervention étrangère.