Two years after the 7.0 earthquake that devastated the capital of Haiti and shook the entire country to its core, more than half a million people in Port-au-Prince remain in camps for the internally displaced. Despite the massive humanitarian response to the disaster, living conditions in the temporary settlements are dire; accessing adequate food, water, and sanitation constitutes a daily struggle for camp residents, and reports of rape and other forms of sexual violence—especially against women and girls—continue at alarming rates. Tents and other makeshift shelters provide little protection against the elements, let alone against intrusion by assailants. But physical conditions inside the camps are not the sole factor rendering internally displaced persons (IDPs) particularly vulnerable to assault. Socioeconomic marginalization and lack of participation of IDPs in governance decisions regarding security and the management of essential resources have heightened the risk that displaced women and girls will experience sexual violence.
In response to a need expressed by human rights advocates and women’s groups in Haiti, who were among the first to expose abuses being suffered by women and girls in the camps, the Center for Human Rights and Global Justice (CHRGJ) and the Global Justice Clinic (GJC) at New York University School of Law set out to examine the prevalence of sexual violence in IDP camps and the risk factors that were most contributing to it. Drawing on data gathered from a household survey conducted in four IDP camps one year after the earthquake, as well as focus group discussions (FGDs) and interviews with key informants throughout 2011, this Report provides a snapshot of the relationship between violations of economic and social rights in the camps and vulnerability to sexual violence. While the quantitative survey findings date from January 2011, they are reinforced by the results of qualitative research that the GJC completed in December 2011. The correlations that this Study reveals between access to essential resources, such as food, water and sanitation, and the experience of rape or unwanted touching remain devastatingly salient today. They offer important lessons as the government of Haiti and the international community look for ways to transition from relief efforts to more lasting reconstruction programs, while continuing to protect the rights of those who still lack permanent housing in the post-disaster period.
Deux ans après le tremblement de terre de 7,0 qui a dévasté la capitale d'Haïti et ébranlé le pays tout entier, plus d'un demi-million de personnes à Port-au-Prince se trouvent toujours dans des camps de déplacés internes. Malgré la réponse humanitaire massive à la catastrophe, les conditions de vie dans les campements temporaires sont désastreuses ; accéder à de la nourriture, à de l'eau et à des installations sanitaires adéquates constitue une lutte quotidienne pour les résidents des camps, et les signalements de viols et d'autres formes de violence sexuelle — en particulier à l'encontre des femmes et des filles — se poursuivent à un rythme alarmant. Les tentes et autres abris de fortune offrent peu de protection contre les éléments, et encore moins contre l'intrusion d'assaillants. Mais les conditions physiques à l'intérieur des camps ne sont pas le seul facteur rendant les personnes déplacées à l'intérieur du pays (PDI) particulièrement vulnérables aux agressions. La marginalisation socio-économique et le manque de participation des PDI aux décisions de gouvernance concernant la sécurité et la gestion des ressources essentielles ont augmenté le risque que les femmes et les filles déplacées subissent des violences sexuelles.
En réponse à un besoin exprimé par les défenseurs des droits de l'homme et les groupes de femmes en Haïti, qui ont été parmi les premiers à dénoncer les abus subis par les femmes et les filles dans les camps, le Center for Human Rights and Global Justice (CHRGJ) et la Global Justice Clinic (GJC) de la New York University School of Law ont entrepris d'examiner la prévalence des violences sexuelles dans les camps de déplacés et les facteurs de risque qui y contribuaient le plus. S'appuyant sur les données recueillies lors d'une enquête sur les ménages menée dans quatre camps de personnes déplacées un an après le tremblement de terre, ainsi que sur des discussions de groupe et des entretiens avec des informateurs clés tout au long de l'année 2011, ce rapport donne un aperçu de la relation entre les violations des droits économiques et sociaux dans les camps et la vulnérabilité aux violences sexuelles. Si les résultats de l'enquête quantitative datent de janvier 2011, ils sont renforcés par les résultats de la recherche qualitative que le GJC a réalisée en décembre 2011. Les corrélations que cette étude révèle entre l'accès aux ressources essentielles, telles que la nourriture, l'eau et les installations sanitaires, et l'expérience de viol ou d’attouchements non désirés demeurent aujourd'hui désastreusement saillantes. Elles offrent des leçons importantes alors que le gouvernement d'Haïti et la communauté internationale cherchent des moyens de passer des efforts de secours à des programmes de reconstruction plus durables, tout en continuant à protéger les droits de ceux qui n'ont toujours pas de logement permanent dans la période post-catastrophe. (Traduit par Mouka)
Tous droits réservés. Republié avec l'autorisation du·de la détenteur·rice du droit,Center for Human Rights and Global Justice (CHRGJ).