Cet article raconte la réalité difficile des femmes en Haïti face à l’avortement, un acte strictement interdit par la loi. Malgré cette interdiction, beaucoup de femmes ont recours à un avortement clandestin, souvent par désespoir ou manque de choix. Joséphanie Saint-Villien, qui a déjà subi neuf avortements, décrit des interventions douloureuses, réalisées parfois sans anesthésie, dans des conditions précaires et coûteuses. Elle témoigne de la peur, de la souffrance et des risques qu’elle a dû affronter chaque fois. On explique que la criminalisation de l’avortement pousse toutes ces femmes vers des méthodes dangereuses, pratiquées par des personnes non qualifiées.
Les conséquences sont graves et peuvent parfois entraîner la mort ou la stérilité. À la maternité Chancerelles, le personnel médical voit défiler chaque semaine des femmes dans des états critiques, victimes de ces avortements clandestins. Le manque d’accès à la contraception aggrave encore la situation, la majorité des Haïtiennes n’utilisent aucune méthode contraceptive. Cette situation est une violation des droits des femmes, qui devraient pouvoir disposer librement de leur corps. Des défenseurs des droits humains plaident pour une meilleure information et pour l’accès à des services de santé reproductive sûrs. L’article rappelle que l’évolution de la loi est freinée par des blocages politiques et religieux, rendant toute réforme très incertaine. En somme, c’est un plaidoyer pour plus de compassion, de prévention et de respect du droit des femmes à choisir. (Résumé par Mouka).