Sex, Family and Fertility (Also published by Lexington Books as Fewer Men, More Babies) re-evaluates the debate over family patterns in the Caribbean with respect to the critical importance that child labor plays in peasant household livelihood strategies. Earlier anthropologists widely accepted and provided empirical evidence that the contributions made by children to the peasant household labor pool was a significant determinant of social patterns and high birth rates. In the 1960s researchers began to dismiss the economic utility of children. Children were conceptualized as economic burdens, wanted for emotional, religious, and cultural reasons. This ideational trend emerged in the context of changes in Western economies and corresponding shifts in ideology; it reflected agendas promoted and exported to the developing world by aid agencies; and it derailed the refinement of academic models that explain kinship and high fertility. This shortcoming is especially evident in the Caribbean.
Based on original ethnographic research, this book demonstrates how the process unfolds in contemporary rural Haiti; how intensive work regimes make children necessary; how this necessity conditions sexual behavior, gender relations, and kinship; and why, despite massive contraceptive campaigns, birth rates in rural Haiti continue to be among the highest in the world. Schwartz offers a solution to a demographic paradox that some of the most prominent sociologists and demographers of the 20th century noted but were never able to explain: among impoverished small farmers, when more men are absent due to male wage migration, the women remaining behind give birth to more, not fewer, babies.
« Sex, Family and Fertility » (également publié par Lexington Books sous le titre « Fewer Men, More Babies ») réévalue le débat sur les modèles familiaux dans les Caraïbes en considérant l'importance cruciale du travail des enfants dans les stratégies de subsistance des ménages paysans. Auparavant, les anthropologues ont largement accepté et fourni des preuves empiriques que les contributions apportées par les enfants au réservoir de main-d'œuvre des ménages paysans étaient un déterminant important des modèles sociaux et des taux de natalité élevés. Dans les années 1960, les chercheurs ont commencé à rejeter l'utilité économique des enfants. Les enfants ont été conceptualisés comme des fardeaux économiques, désirés pour des raisons émotionnelles, religieuses et culturelles. Cette tendance idéationnelle a émergé dans le contexte des changements dans les économies occidentales et des changements idéologiques correspondants ; elle reflétait l’agenda promu et exporté vers le monde en développement par les agences d'aide ; et elle a fait dérailler le raffinement des modèles académiques qui expliquent la parenté et la forte fécondité. Cette lacune est particulièrement évidente dans les Caraïbes.
Basé sur des recherches ethnographiques originales, ce livre démontre comment le processus se déroule dans l'Haïti rurale contemporaine ; comment les régimes de travail intensifs rendent les enfants nécessaires ; comment cette nécessité conditionne le comportement sexuel, les relations de genre et la parenté ; et pourquoi, malgré des campagnes massives de contraception, les taux de natalité dans l'Haïti rurale continuent d'être parmi les plus élevés du monde. Schwartz propose une solution à un paradoxe démographique que certains des sociologues et démographes les plus éminents du XXe siècle ont relevé sans jamais pouvoir l'expliquer : chez les petits agriculteurs appauvris, lorsque les hommes sont absents en raison de la migration salariale masculine, les femmes restantes donnent naissance à plus, non pas moins, de bébés. (Traduit par Mouka)