The focus of this study is on the experiences of Haitian women and power from 1946 to 1990 in the Haitian political sphere, where men have always been de facto holders of power. Most of the data for this research was collected during the 1993 year in Haiti and New York through questionnaires and structured interviews. The participants were ten women, of the top ranking national political figures including: one head of State, five cabinet ministers, one senator and three mayors. At the time of the interviews, the participants were no longer directly involved in the Haitian political arena.This study discusses the traditional conception of power and politics. It gives a brief overview of Haitian women's history, the self-evaluation by the participants, the attitudes of the various Haitian governments toward Haitian women, the male/female emotional relationships and the political participation of Haitian women for more than forty years in Haitian society. For the past two decennia, the situation of the Haitian woman, from the point of view of political power has changed markedly. Haitian women became more visible, especially after the social explosion of February 1986. In spite of the bitter-sweet tone of their relationship with the men, women participated equally and fully in the affairs of the country. They also effectively exercised their functions. Haitian women have become increasingly highly educated. They do not want to accept the status quo anymore. Based on the data, Haitian women in high level government positions unshakeably believed and affirmed that they had power and control.
Cette étude se penche sur les expériences des femmes haïtiennes et le pouvoir, de 1946 à 1990, dans la sphère politique haïtienne, où les hommes ont toujours été, de facto, détenteurs du pouvoir. La plupart des données pour cette recherche ont été recueillies au cours de l’année 1993 en Haïti et à New York par le biais de questionnaires et d’entrevues structurées. Les participantes étaient dix femmes, parmi les plus hautes personnalités politiques nationales, dont : une chef d’État, cinq ministres, une sénatrice et trois mairesses. Au moment des entrevues, les participantes n’étaient plus directement impliquées dans l’arène politique haïtienne. Cette étude discute de la conception traditionnelle du pouvoir et de la politique. Elle donne un aperçu de l’histoire des femmes haïtiennes, de l’auto-évaluation par les participantes, des attitudes des différents gouvernements haïtiens envers les femmes haïtiennes des relations affectives hommes/femmes et de la participation politique des femmes haïtiennes depuis plus de 40 ans dans la société haïtienne. Depuis les deux dernières décennies, la situation de la femme haïtienne, du point de vue du pouvoir politique, a considérablement changé. Les femmes haïtiennes sont devenues plus visibles, surtout après l’explosion sociale de février 1986. Malgré le ton doux-amer de leurs relations avec les hommes, les femmes participaient également et pleinement aux affaires du pays. Elles ont aussi exercé leurs fonctions de manière efficace. Les femmes haïtiennes sont devenues de plus en plus instruites. Elles ne veulent plus accepter le statu quo. Selon les données, les femmes haïtiennes occupant des postes gouvernementaux de haut niveau croyaient et affirmaient inébranlablement qu’elles avaient le pouvoir et le contrôle.