Intimate partner violence (IPV) is a significant public health issue with detrimental consequences for women’s reproductive, mental, and physical health. In Haiti, IPV is a major obstacle to women’s development. Yet, the determinants of IPV victimization are still not well understood. In this study, we utilized the 2016–2017 Haiti Demographic and Health Survey to determine the prevalence of IPV victimization and its subtypes (emotional, physical, and sexual abuse) among married or cohabiting women (N = 3,805) of reproductive age (15–49) by their current husband/partner. Logistic regression was conducted to explore the association between IPV and household, individual, husband/partner, and relationship characteristics. The prevalence of IPV victimization was 32.5% with the majority reporting emotional (24.7%) followed by physical (16.8%) and sexual (10.5%) violence. Increased odds of IPV victimization were found among women with children in the household (adjusted odds ratio [AOR] = 1.45, 95% confidence interval [CI] = [1.03, 2.02]), with attitudinal acceptance of wife-beating (AOR = 1.45, 95% CI = [1.05, 2.02]), and those who witnessed their father beating their mother (AOR = 1.49, 95% CI = [1.18, 2.67]). Higher odds of reporting IPV victimization were also found among women whose partner drank alcohol (AOR = 2.89, 95% CI = [2.29, 3.65]), who were in a polygynous relationship (AOR = 1.76, 95% CI = [1.23, 2.40]), and displayed one or more controlling behaviors (AOR = 1.92, 95% CI = [1.42, 2.59]). Women who reported being afraid of their partner had greater odds of IPV victimization (AOR = 16.22, 95% CI = [8.38, 31.39]). Decreased odds of reporting IPV were associated with women living in rural areas (AOR = 0.73, 95% CI = [0.53, 1.00]) and those unmarried, but living with their partner (AOR = 0.62, 95% CI = [0.43, 0.90]). Our findings identify subgroups of women in Haiti that may be vulnerable to IPV victimization. Thus, we recommend a differentiated approach to IPV prevention strategies and interventions that consider women’s family structure in the household as well as individual, partner, and relationship characteristics.
La violence conjugale (VC) est un problème de santé publique important qui a des conséquences néfastes sur la santé reproductive, mentale et physique des femmes. En Haïti, la VC est un obstacle majeur au développement des femmes. Pourtant, les déterminants de la victimisation par la VC ne sont toujours pas bien compris. Dans cette étude, nous avons utilisé l'Enquête démographique et de santé d'Haïti 2016-2017 pour déterminer la prévalence de la victimisation par la VC et ses sous-types (violence émotionnelle, physique et sexuelle) chez les femmes mariées ou cohabitantes (N = 3 805) en âge de procréer (15-49 ans) par leur mari/partenaire actuel. Une régression logistique a été effectuée pour explorer l'association entre la VC et les caractéristiques du ménage, de l'individu, du mari/partenaire et de la relation. La prévalence de la victimisation par la VC était de 32,5 %, la majorité d'entre elles déclarant des violences émotionnelles (24,7 %), suivies de violences physiques (16,8 %) et sexuelles (10,5 %). Une probabilité accrue de victimisation par la VC a été constatée chez les femmes ayant des enfants dans le ménage (rapport des chances ajusté [AOR] = 1,45, intervalle de confiance [IC] de 95 % = [1,03, 2,02]), chez celles avec une attitude d’acceptation de la violence envers l’épouse (AOR = 1,45, IC de 95 % = [1,05, 2,02]) et chez celles qui ont vu leur père battre leur mère (AOR = 1,49, IC de 95 % = [1,18, 2,67]). Des probabilités plus élevées de signaler une victimisation par la VC ont également été constatées chez les femmes dont le partenaire buvait de l'alcool (AOR = 2,89, IC à 95 % = [2,29, 3,65]), était dans une relation polygyne (AOR = 1,76, IC à 95 % = [1,23, 2,40]) et affichait un ou plusieurs comportements contrôlants (AOR = 1,92, IC à 95 % = [1,42, 2,59]). Les femmes qui ont déclaré avoir peur de leur partenaire étaient plus susceptibles d'être victimes de VC (RCA = 16,22, IC à 95 % = [8,38, 31,39]). Des probabilités réduites de signaler la VC étaient associées aux femmes vivant dans des zones rurales (AOR = 0,73, IC 95 % = [0,53, 1,00]) et à celles qui n'étaient pas mariées, mais vivaient avec leur partenaire (AOR = 0,62, IC 95 % = [0,43, 0,90]). Nos résultats identifient des sous-groupes de femmes en Haïti qui peuvent être vulnérables à la VC. Ainsi, nous recommandons une approche différenciée des stratégies et des interventions de prévention de la VC qui tiennent compte de la structure familiale des femmes dans le ménage ainsi que des caractéristiques de l’individu, du partenaire et de la relation. (Traduit par Mouka)