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L'auteure traite du rapport entre le mouvement féministe haïtien et les dispositifs de gouvernance humanitaire mis en place après le séisme. En se concentrant sur la question de la violence faite aux femmes, elle s’interroge sur l’approche genre au sein des OI et des ONGI, mettant ainsi en lumière les problèmes créés par l’application procédurale du concept d’égalité au sein de ces organisations.
Un an après le séisme qui a ravagé Haïti, plus d’un million de personnes vivaient encore dans des camps de fortune, synonymes de pauvreté, d’inégalités et de vulnérabilités. Selon Amnistie internationale, la vie dans ces camps était ponctuée de violences sexuelles. Au fil des récits d’une cinquantaine de filles et de femmes, on appelle à l’action, au devoir de protection des femmes et à une reconstruction prenant en compte les risques rencontrés par les femmes ainsi que leurs besoins spécifiques, jusque-là ignorés. La hausse des violences témoigne de besoins criants, d’autant plus que les mécanismes de protection ont été lourdement affaiblis après le séisme, ce qui rend l’accès à l’aide médicale et judiciaire encore plus difficile.
L’auteure cherche à comprendre les rapports imbriqués de sexe, de classe et de race dans le phénomène de migration du travail domestique des femmes en Haïti et en France. À l’aide de récits recueillis auprès de ces femmes, elle observe qu’elles n’ont pas toutes la même vision de la division sexuelle du travail. Celle-ci dépend de leur exposition différente aux rapports sociaux, au travail et au couple. Elle aborde particulièrement la différence de perception du genre entre les travailleuses domestiques migrantes et leurs patronnes françaises. L’auteure explique que ce phénomène est aussi présent au niveau de la communauté scientifique avec l’absence ou la présence de la dimension du genre dans les recherches.
Ce rapport au Conseil des droits de l’homme des Nations unies par une coalition d’organisations féministes haïtiennes porte sur la condition des femmes et plus particulièrement, sur la question des violences faites aux femmes. Il décrit les obstacles rencontrés par les victimes de violences sexuelles et familiales pour accéder à la justice ainsi que les facteurs qui nuisent à la participation politique des femmes et bafouent leurs droits civils, puis il formule des recommandations.
L'auteure s’interroge sur le manque de participation politique des femmes, trop peu documenté en Haïti. Les femmes font face à des conditions difficiles et subissent aussi l'oppression liée à leur sexe sur la scène politique. Elles y sont très peu présentes et peinent à s’y retrouver. L’hypothèse d’un système défaillant peut expliquer ces difficultés, tout comme celle d’une socialisation affectée par les inégalités de sexe ou d’un manque de conscience de soi.