Résumé
Résumé :
Critiquant la faible représentation des femmes dans les manuels d’histoire et qualifiant cette omission de discrimination polyphonique, l’auteure de cet article s’intéresse à la participation effective des femmes esclaves dans la révolution de 1804 à Saint-Domingue. En se basant sur plusieurs journaux de Saint-Domingue, elle tire deux observations : la dénonciation du marronnage comme un ensemble de fissures dans le système esclavagiste et le statut d’esclave comme bien meuble ont préparé la société esclavagiste de Saint-Domingue à sa propre disparition.