Conflict Bodies: The Politics of Rape Representation in the Francophone Imaginary explores the relationship between rape and narratives of violence in francophone literature and culture. The book offers ways to account for the raped bodies beneath the conflicts of slavery, genocide, dictatorship, natural disasters and war―and to examine why doing so is necessary. Through a feminist analysis of the rhetoric and representation of rape in francophone African and Caribbean cultural production, Conflict Bodies examines theoretical, visual, and literary texts that challenge the dominant views of postcolonial violence. Using an interdisciplinary and comparative framework to consider different contexts―Haiti, Guadeloupe, Rwanda, and Democratic Republic of the Congo―Régine Michelle Jean-Charles illuminates how analyzing survivors’ subjectivities, stories, and embodied experiences provides a nuanced understanding of what is at stake in rape representation. Referencing theories from francophone literary studies, transnational black feminisms, and rape cultural criticism to analyze novels, film, photography, drama, and documentaries, Jean-Charles argues that in today’s global climate―where one in three women worldwide has been raped, rape is being used as a tool of war, and rape myths circulate with vehemence―traditional “scripts of violence” that fail to account for sexual violence demand refusal, re-thinking, and re-imagining.
« Conflict Bodies : The Politics of Rape Representation in the Francophone Imaginary » explore la relation entre le viol et les récits de violence dans la littérature et la culture francophones. Le livre propose des moyens de rendre compte des corps violés sous les conflits de l'esclavage, du génocide, de la dictature, des catastrophes naturelles et de la guerre - et d'examiner pourquoi cela est nécessaire. À travers une analyse féministe de la rhétorique et de la représentation du viol dans la production culturelle francophone de l'Afrique et des Caraïbes, « Conflict Bodies » examine des textes théoriques, visuels et littéraires qui remettent en question les visions dominantes de la violence postcoloniale. En utilisant un cadre interdisciplinaire et comparatif pour examiner différents contextes - Haïti, Guadeloupe, Rwanda et République démocratique du Congo -, Régine Michelle Jean-Charles montre comment l'analyse des subjectivités, des histoires et des expériences corporelles des survivants permet une compréhension nuancée des enjeux de la représentation du viol. Se référant à des théories issues des études littéraires francophones, des féminismes noirs transnationaux et de la critique culturelle du viol pour analyser des romans, des films, des photographies, des pièces de théâtre et des documentaires, Jean-Charles soutient que dans le climat mondial actuel - où une femme sur trois dans le monde a été violée, où le viol est utilisé comme un outil de guerre et où les mythes à propos du viol circulent avec véhémence - les « scénarios de violence » traditionnels qui ne rendent pas compte de la violence sexuelle exigent d'être refusés, repensés et réimaginés. (Traduit par Mouka)