Dénonçant l’analyse généralisante de l’esclavage, qui accorde une place presque totale au sexe masculin, l’auteure s’applique à donner un aperçu de la vie des femmes esclaves dans les Amériques coloniales esclavagistes. Par l’étude d’archives, de journaux, de narrations, de papiers de famille, de rapports du personnel des plantations, d’autobiographies, d’interviews et de travaux déjà réalisés, elle analyse deux aspects de la vie des femmes esclaves : l’infériorité qui leur était prêtée et imposée, et l’expression de leur résistance. En relatant le parcours des femmes esclaves, depuis la capture jusqu’à la vie dans les Amériques, en passant par le voyage à bord des négriers, l’auteure met en évidence les similarités et les différences dans le vécu des femmes esclaves par rapport aux hommes. L’auteure souligne notamment les violences sexuelles, les inégalités dans les punitions de la révolte, les violences physiques, les politiques natalistes, la séparation de leurs enfants, la coercition au mariage et au concubinage. Elle précise également une différence dans les fonctions des femmes esclaves ; en effet, dans les Amériques, en plus de servir d’outil de travail et de marchandise, les femmes servaient souvent de reproductrices et d’objets sexuels. Finalement, l’auteure met en lumière le fait que les femmes esclaves ont participé à la résistance sous toutes ses formes, depuis la capture jusqu’à la disparition du régime esclavagiste, et que leur contribution mérite d’être reconnue. (Résumé par Mouka)
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