Gérard Etienne nous amène "sur un terrain où, pour la première fois, le Noir lui-même va démystifier un patrimoine sémiotique fondé sur la ségrégation de la femme noire opposée à la Brune, à la Mulâtresse ou à la femme blanche." Mais ce qui frappe Gérard Etienne, c'est le parallélisme et la complémentarité des discours racistes et haineux avec le discours littéraire haïtien. L'auteur a repéré "dans les productions littéraires haïtiennes les mêmes signes répulsifs et obsessionnels qu'il à analysés dans son essai La Question raciale et raciste dans le roman québécois." Qu'il s'agisse de laideur, de puanteur, de bestialité, d'animalité, de domesticité, etc..., la même configuration de signifiants racistes recoupe les énonciations où l'autre est perçu comme une chose non marquée. Il existe une phénoménologie raciste qui semble résister à la trandgression et au dépassement. Dans des sociétés fraîchement libérées de l'esclavage ou du colonialisme, les variables racistes demeurent incorporées aux superstructures sociales. De sorte que la classe dominante (ou le groupe qui possède le savoir) théorise un ensemble de symptômes qui expriment un pacte symbolique avec la déchirure humaine.
La femme noire dans le discours littéraire haïtien
2007
dans
Nombre de pages
300
ISBN
978-2-9809556-9-3
Résumé
Résumé :