This article examines revolutionary episodes, particularly the events of January 1946 in Haiti, which stage the exclusion/inclusion of women’s bodies in post-revolutionary politics. These were tensions with which Haiti’s first revolutionary generation had already grappled following national independence in 1804. Here, we will consider how the revolution was gendered, how it was experienced through the female body, and how the women of the revolution were represented in Haiti’s cultural and journalistic sphere of the mid-1940s.

The present paper explores the representation of the romantic and/or sexual relationships maintained by some female characters and their social roles that do not conform to the heteronormative universe in a selected corpus of contemporary Haitian literary works.

This essay explores the early work of Suzanne Comhaire-Sylvain in Congo. Despite Comhaire-Sylvain being renowned as Haiti’s first woman anthropologist, her life and extensive scholar-ship in Africa have been largely overlooked. Given her unique positionality and formal training in Europe during a period when ethnology relied on empire to assert its utility to the state, Comhaire-Sylvain’s work unfolded along colonial fault lines, a dimension this essay seeks to tease out.

Figure héroïque de la période révolutionnaire haïtienne, Sanite Bélair est, en 1942, le personnage éponyme de deux oeuvres théâtrales rédigées l’une par Jeanne Perez et l’autre par Olivia Rosemont-Manigat. La pièce de Perez, L’héroïsme de Sanite Bélair, publiée quelque temps plus tard, nous est parvenue. Quelle voix la dramaturge a-t-elle forgée pour cette héroïne dont on sait peu de choses ? Jeanne Perez est la première rédactrice en chef de La Voix des Femmes, l’organe de presse de la Ligue Féminine d’Action Sociale dont elle est membre.

Le peuple haïtien, comme tous les peuples de la terre, a son propre univers spirituel, peuplé d'entités dont l'essence ne se laisse pas connaitre avec autant de facilité que les réalités matérielles.

"La Légende des Loa du Vodou Haïtien" est un voyage à travers les péristyles du pays et des rencontres inespérées avec des initiés nous parlant de leur monde intime.

Le roman "Les Saisons sauvages" de Kettly Mars dépeint la dictature de François Duvalier en Haïti à travers l'histoire de Nirvah Leroy, dont le mari Daniel est emprisonné pour son opposition au régime. Le récit illustre la politique répressive et la violence du régime, notamment via le personnage de Raoul Vincent, secrétaire d'État qui abuse de sa position pour s'emparer de Nirvah et sa famille. Le président Duvalier est décrit comme un dictateur paranoïaque éliminant ses opposants et même ses partisans.

Perspective féminine sur la dictature de Duvalier, le dernier roman de Marie-Célie Agnant met en scène la dictature et comment le traumatisme qui y est lié s'insère dans le présent des générations suivantes et le hante. C'est sous le signe de l'échange et des conversations partagées qu'a lieu cette négociation de souvenirs. Plusieurs types d'échanges prennent place dans ce roman de Marie-Célie Agnant et ce sont ces moments qui guideront cet article.

Jacques Stephen Alexis se place du côté de la sororité pour évoquer la place des femmes dans deux de ses œuvres : L’Espace d’un cillement et L’Étoile Absinthe. Analysant les questions de désir, de couple et de domination sous l’angle de la dualité de la femme et du caractère systémique des relations que les femmes-sœurs entretiennent entre elles comme prostituées au Sensation Bar, il met en avant l’idée d’une orientation spatiale et temporelle à trouver pour s’affranchir de la prostitution et être pleinement à soi, faisant ainsi preuve d’une grande modernité.

Bien qu’elle ait ramassé les restes de l’empereur Jean Jacques Dessalines, assassiné à Pont-Rouge le 17 octobre 1806, Défilée n’est pas considérée comme un personnage historique par l’historiographie haïtienne officielle, qui la présente plutôt comme une folle. Pourtant, en soustrayant le corps du père de la nation à l’opprobre public, elle propose à Haïti un mode d’institutionnalisation de la vie politique qui rompt avec l’ordre nécropolitique que le système colonial lui avait légué.