Cette recherche vise à mieux comprendre les stratégies de gestion du risque d’infection au VIH adoptées par les jeunes femmes d’origine haïtienne. Elle fait suite à une étude épidémiologique réalisée entre 1994 et 1996 auprès de 5039 Montréalais d’origine haïtienne (Adrien et al., 1999). Dans cette étude, la pré- valence de l’infection au VIH s’élevait à 1,3 % pour l’ensemble de l’échantillon. On observait une différence importante entre la prévalence chez les personnes récemment arrivées (2,2 %) et celles appartenant à la seconde génération d’immigrants (0,1%). Par ailleurs, on rapportait une plus grande vulnérabilité des femmes à l’infection au VIH (plus faible utilisation du condom et prévalence élevée du multipartenariat des hommes).
Si cette étude fournit des informations très utiles sur les comportements à risque et de protection au sein de la communauté d’origine haïtienne de Montréal, elle offre peu ou pas d’informations sur les contextes de prise de risque ni sur les modes de gestion du risque. Pour mieux comprendre la construction des stratégies de gestion du risque, une approche qualitative auprès de jeunes femmes d’origine haïtienne s’imposait.
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