After Haiti’s 2010 earthquake, over half of U.S. households donated to thousands of nongovernmental organizations (NGOs) in that country. Yet we continue to hear stories of misery from Haiti. Why have NGOs failed at their mission?
Set in Haiti during the 2004 coup and aftermath and enhanced by research conducted after the 2010 earthquake, Killing with Kindness analyzes the impact of official development aid on recipient NGOs and their relationships with local communities. Written like a detective story, the book offers rich enthnographic comparisons of two Haitian women’s NGOs working in HIV/AIDS prevention, one with public funding (including USAID), the other with private European NGO partners. Mark Schuller looks at participation and autonomy, analyzing donor policies that inhibit these goals. He focuses on NGOs’ roles as intermediaries in “gluing” the contemporary world system together and shows how power works within the aid system as these intermediaries impose interpretations of unclear mandates down the chain—a process Schuller calls “trickle-down imperialism.”
Après le tremblement de terre de 2010 en Haïti, plus de la moitié des ménages américains ont fait des dons à des milliers d'organisations non gouvernementales (ONG) dans ce pays. Pourtant, nous continuons à entendre des histoires de misère en provenance d'Haïti. Pourquoi les ONG ont-elles échoué dans leur mission ?
Situé en Haïti pendant le coup d'État de 2004 et ses suites, et enrichi par des recherches menées après le tremblement de terre de 2010, « Killing with Kindness » analyse l'impact de l'aide publique au développement sur les ONG bénéficiaires et leurs relations avec les communautés locales. Rédigé à la manière d'un roman policier, l'ouvrage propose de riches comparaisons ethnographiques de deux ONG de femmes haïtiennes travaillant dans le domaine de la prévention du VIH/sida, l'une bénéficiant de financements publics (notamment de l'USAID), l'autre avec des ONG européennes privées comme partenaires. Mark Schuller se penche sur la participation et l'autonomie, analysant les politiques des donateurs qui entravent ces objectifs. Il se concentre sur le rôle des ONG en tant qu'intermédiaires pour « coller » le système mondial contemporain et montre comment le pouvoir fonctionne au sein du système d'aide alors que ces intermédiaires imposent des interprétations de mandats peu clairs en aval de la chaîne - un processus que Schuller appelle « l’impérialisme par ruissellement ». (Traduit par Mouka)