The 2010 earthquake resulted in the breakdown of Haiti's social, economic and health infrastructure. Over one-quarter of a million people remain internally displaced (ID). ID women experience heightened vulnerability to intimate partner violence (IPV) due to increased poverty and reduced community networks. Scant research has examined experiences of IPV among ID women in post-earthquake Haiti. We conducted a qualitative study to explore the impact of participating in Famn an Aksyon Pou Santé Yo (FASY), a small-group HIV prevention intervention, on ID women's agency in Leogane, Haiti. We conducted four focus groups with ID women, FASY participants (n = 40) and in-depth individual interviews with peer health workers (n = 7). Our study was guided by critical ethnography and paid particular attention to power relations. Findings highlighted multiple forms of IPV (e.g., physical, sexual). Participants discussed processes of intrapersonal (confidence), interpersonal (communication), relational (support) and collective (women's rights) agency. Yet structural factors, including patriarchal gender norms and poverty, silenced IPV discussions and constrained women's agency. Findings suggest that agency among ID women is a multi-level, non-linear and incremental process. To effectively address IPV among ID women in Haiti, interventions should address structural contexts of gender inequity and poverty and concurrently facilitate multi-level processes of agency.
Le séisme de 2010 a entraîné l'effondrement des infrastructures sociales, économiques et sanitaires d'Haïti. Plus d'un quart de million de personnes sont toujours déplacées à l'intérieur du pays. Les femmes déplacées sont plus vulnérables à la violence conjugale (VC) en raison de l’augmentation de la pauvreté et de la réduction des réseaux communautaires. Peu de recherches se sont penchées sur les expériences de VC chez les femmes déplacées à la suite du tremblement de terre en Haïti. Nous avons mené une étude qualitative pour explorer l'impact de la participation à Famn an Aksyon Pou Santé Yo (FASY), une intervention de prévention du VIH en petit groupe, sur l'agence des femmes déplacées à Léogâne, en Haïti. Nous avons organisé quatre groupes de discussion avec des femmes déplacées, des participantes à FASY (n = 40) et des entretiens individuels approfondis avec des pairs travailleurs de la santé (n = 7). Notre étude a été guidée par l'ethnographie critique et a accordé une attention particulière aux relations de pouvoir. Les résultats ont mis en évidence plusieurs formes de VC (p. ex., physique, sexuelle). Les participantes ont discuté des processus d'agence intrapersonnelle (confiance), interpersonnelle (communication), relationnelle (soutien) et collective (droits des femmes). Pourtant, des facteurs structurels, notamment les normes patriarcales et la pauvreté, ont réduit au silence les discussions sur la VC et limité l'action des femmes. Les résultats suggèrent que l'agence chez les femmes déplacées est un processus à plusieurs niveaux, non linéaire et progressif. Pour lutter efficacement contre la VC chez les femmes déplacées en Haïti, les interventions doivent s'attaquer aux contextes structurels de l'inégalité entre les sexes et de la pauvreté, tout en facilitant les processus d'agence à plusieurs niveaux.