Témoignages et analyses sur la mortalité maternelle et les violences reproductives subies par les femmes en Haïti, mettant en avant le vécu de victimes et les réponses des communautés (Résumé par Mouka).
Joseph, Rose-Myrlie
Donner naissance et prendre soin de la vie en Haïti : Abandon des hommes et suresponsabilisation des femmes
dans
A partir de deux recherches sur les femmes haïtiennes, cet article analyse deux phénomènes présents dans les classes populaires urbaines et rurales en Haïti. C'est, d’une part, la paternité au rabais par laquelle un homme refuse de reconnaître son enfant, laissant à sa partenaire la responsabilité matérielle et relationnelle de la parentalité. D’autre part, il s’agit de la maternité en série, conséquence directe de cette forme de paternité, où la mère abandonnée recherche l’aide économique d’un autre homme, s’exposant ainsi à une nouvelle grossesse et à un nouvel abandon.
Migration et travail des femmes haïtiennes : Penser le féminin pluriel
dans
La mondialisation néolibérale transforme grandement la migration et le travail des
femmes. Nombre de femmes du Sud migrent vers les pays du Nord où elles sont
déclassées dans le service domestique, alors qu’elles employaient des domestiques ayant
migré du milieu rural vers les villes du Sud. Dans le cas des femmes haïtiennes, on peut
Du côté des patronnes françaises : Le racisme au travail et dans la relation de recherche
dans
Dans le cadre de ma recherche doctorale sur l’articulation des rapports sociaux dans la migration et le travail des femmes en Haïti et en France, j’ai analysé la place centrale du racisme dans la relation de travail, notamment dans le service domestique. Le rapport social de race a été analysé par les employés alors qu’il a été invisibilisé dans le discours des patronnes qui se présentaient à moi comme des employeuses modèles.
Dans les pas des femmes migrantes : Suivre au plus près du vécu et des rapports sociaux
dans
J’écoute ces femmes, les suit dans leurs complaintes, interrogations et même les regrets ou remises en questions des certitudes antérieures. Car finalement, elles vivent en France ce que vivaient leurs servantes en Haïti. Maman c'est toi la servante ici, déclare ainsi une fille migrante à sa maman qui utilise cette expression pour revenir sur la situation des servantes en Haïti. A la suite de mon master I, je retourne donc en Haïti pour écouter ces travailleuses domestiques et leurs employeuses.
De l’invisibilisation des travailleuses domestiques haïtiennes
dans
Dans cet article, je discute certains apports de Nicole-Claude Mathieu à partir de mes recherches auprès de différentes femmes en Haïti et en France. J’analyse l’articulation des rapports sociaux dans le travail et la vie familiale des femmes haïtiennes (paysannes, servantes et patronnes), en insistant sur l’impact de leurs conditions matérielles sur leur représentation des rapports sociaux. Puis je regarde comment le genre peut être invisibilisé ou instrumentalisé dans le discours des travailleuses migrantes haïtiennes et des patronnes françaises.
Les paradoxes et les illusions de l’égalité dans le travail : L’occultation des dominations
dans
Dans son article, l’auteure remet en question l’égalité professionnelle en considérant l’hétérogénéité de la classe des femmes et de celle des hommes. Elle analyse le discours de cinq catégories de femmes interrogées en Haïti et en France sur la division sexuelle du travail ainsi que leur manière de critiquer ou de justifier l’absence des hommes à cet égard.
Tous droits réservés. Republié avec l'autorisation du·de la détenteur·rice du droit d'auteur Recherches féministes.
L’articulation des rapports sociaux de sexe, de classe et de race dans la migration et le travail des femmes haïtiennes
dans
Nombre de femmes paysannes haïtiennes migrent vers Port-au-Prince où elles deviennent travailleuses domestiques. Leur service domestique permet aux femmes qui les emploient de s'investir dans le travail non-domestique et de pouvoir accéder ainsi à la migration internationale. En France, ces migrantes deviennent à leur tour travailleuses domestiques, ce qui permet aux femmes françaises de s'investir dans le travail non-domestique.