Les proverbes et les traditions font parties intégrantes de la culture haïtienne. Ils servent de mode de transmission culturelle et de réponses aux aléas de la vie. Toutefois, au sein de ses fondements culturels se trouvent des éléments qui viennent amplifier la discrimination basée sur le genre déjà présente dans la vie courante. L’utilisation des proverbes vient ainsi dans de nombreux cas accentuer la domination masculine dans la société.

Le présent écrit réalise un état des faits sur l’influence du féminisme haïtien avant et postséisme. L’élément saillant dans la thèse qu’avance l’auteure est que bien que le mouvement de revendication soit féministe, les causes que celui-ci apporte sont basées sur des luttes plus larges. Ainsi, la dénonciation de la pauvreté profonde, la dénonciation du sexisme systématique présent dans le milieu politique et du travail sont des réclamations envers l’État se caractérisant par une lutte à grande échelle, réforme sociale, réformes étatiques, éducation, etc. pour lutter contre la pauvreté.

Durant la période entre la fin du régime et le séisme, l’instabilité fut un facteur contribuant à l’augmentation des problématiques de viol et d’une hausse de violence basée sur le genre. En effet, durant le régime, le viol fut utilisé comme une façon d’assoir le régime et d’affirmer son pouvoir (dégradants, tortures). La violence étant légitimée par le politique, elle reste présente dans les mœurs de beaucoup. Aussi, pour toutes les victimes du régime, nombreuses sont celles qui souffrent de troubles psychologiques ou physiques conséquents. (Résumé par Mouka)

L’auteure vient présenter les différents mouvements féministes observés sur son terrain d’étude, Haïti. Les divers courants vont apparaitre en réaction à divers phénomènes sociétaux. Il est ainsi possible de cataloguer les mouvements féministes en diverses branches : le féminisme libéral, le féminisme marxisme (lénisme et orthodoxe), le féminisme populaire et le féminisme radical.

Depuis la chute du régime dictatorial des Duvalier, Haïti s’est lancé dans une transition démocratique qui a permis l’émergence des mouvements féministes. Ceux-ci ont continués de lutter pendant plus de 25 ans malgré les instabilités politiques persistantes. Cet article déduit que les féministes haïtiennes s’inscrivent dans le courant démocratique parce qu’elles cherchent un gouvernement à l’écoute des revendications des citoyens. Aujourd’hui, le mouvement est confronté, une fois de plus, au contexte politique à caractère autoritariste du pays.

Après 25 ans, il ne semble pas inconvenant d’examiner plus en profondeur l’évolution des forces et des faiblesses du mouvement féministe haïtien afin d’évaluer les efforts à accomplir par les femmes et les féministes en vue de renverser définitivement le déterminisme biologique, base du système patriarcal, dont bénéficie largement le système économique néolibéral notamment dans la discrimination sexiste du travail.

Dans l’exercice des droits politiques, les Haïtiennes seraient-elles moins citoyennes que les hommes ? Une interrogation qui mène au cœur du paradoxe de la démocratie exclusive dans notre République, ... pourtant pas exclusive à notre République.

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Les principales revendications du mouvement féministe haïtien tournent autour de la participation politique, des violences, de l'emploi et des conditions de travail. Si des avancées notables – particulièrement quant aux violences dont les femmes sont l’objet – ont été enregistrées, celles-ci sont remises en question ces dernières années. De lourds risques d’institutionnalisation ou de dépendance pèsent en outre sur les organisations de femmes.