Les éclats, mais surtout les robes froissées dans les unions en milieu rural comme en ville, racontent l’Haïti d’aujourd’hui : une société inégalitaire, traversée par un torrent de contradictions. Notre collègue photographe, Valérie Baeriswyl, vient de consacrer un livre « photos-témoin » au fascinant sujet des mariages.

Tharlie Noël est une auteure, qui a longtemps gardé son anonymat en raison des sujets tabous de la société haïtienne qu’elle aborde. Dans son roman « Madame Sansarick », elle discute des rapports de sexe dans les ménages. Le personnage de Jordache est une jeune mère mariée déchirée entre la poursuite de sa carrière et le mécontentement de son mari par rapport au fait qu’elle travaille. Le roman montre bien l’influence du patriarcat dans la tentative d’indépendance financière de Jordache, que son mari voit comme menaçante.

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Les violences faites aux femmes et aux filles, qu'elles soient sexuelles, physiques ou psychologiques, touchent des victimes de tous âges et cultures. Pour lutter contre ce fléau, l'auteur propose quatre stratégies principales : intégrer des programmes éducatifs dans les écoles pour sensibiliser les jeunes, utiliser les médias pour exposer les cas de violence et encourager la dénonciation, multiplier les centres de soutien offrant un appui psychologique aux victimes, et créer des organisations de défense des droits des femmes même dans les régions reculées.

À travers le monde entier, des femmes sont exposées à des risques d’agressions sexuelles plus élevés suite à des catastrophes. Ce texte montre que les agressions ne sont pas causées par la culture de la société, mais bien par le contexte de crise qui rend vulnérables les femmes à la culture du viol au niveau mondial. En Haïti, l’accusation de la culture comme cause des violences ne fait qu’écarter les impacts de la pauvreté et des déplacements dans le pays.

Tout lang sou latè reflete sa k ap pase nan yon kilti, se pou sa yo defini lang kòm yon eleman kiltirèl. Kòm yon lang se yon pwodiksyon sosyal ki dinamik, menm jan li pran nesans, li transfòme nan entèraksyon k ap fèt nan mitan moun anndan yon sosyete epi li ka disparèt tou. Tousa montre kouman yon lang se yon sistèm k ap bouje, ki ka chanje oswa k ap evolye nan relasyon k ap devlope ant moun ak moun, ant gwoup sosyal ak gwoup sosyal.

Aux premières rafales, les femmes du bidonville de La Saline ont fui, enfants dans leurs bras, comme toujours. Mais en novembre, au cœur de la capitale haïtienne, les affrontements entre gangs ont viré au massacre, plongeant les survivantes davantage dans la misère.

De sa maison précaire, il ne reste plus que la dalle de béton. Devant les deux tôles rouillées qui lui servent aujourd'hui d'abri, Lovely Saint-Pierre raconte son cauchemar qui a débuté il y a huit mois.

Le 23 mai ramène la Journée internationale pour l'élimination de la fistule obstétricale. La fistule obstétricale est une lésion grave et dangereuse susceptible de survenir lors d'un accouchement ou en cas de violence sexuelle. Il s'agit d'une brèche de la filière pelvi-génitale, c'est-à-dire l'ensemble des structures anatomiques que traverse le fœtus lors de l’accouchement.

Dans une société où le sexisme fait rage, l'évolution de la condition féminine est un processus difficile à consolider. Aujourd'hui, le débat tourne autour de la violence physique faite aux femmes, mais personne n'ose prendre au sérieux la question de la violence morale, psychologique, psychique, voire conjugale, que les femmes haïtiennes subissent au quotidien.Aujourd'hui, les sous-hommes violent les femmes qui se trouvent sous les tentes parce qu'elles sont dans une situation précaire.

Notre objectif, c'est surtout chercher à démontrer la nécessité pour un pays d'avoir un système juridique basé sur l'égalité de droit en vue de protéger le droit de chaque citoyen et en même temps de mettre en lumière la faiblesse de l'Etat en matière de justice sociale. Or, l'idée forte des dirigeants haïtiens est que la femme n'est pas égale à l'homme. Partant de ce constat, nous pouvons parler de la déconstruction de la République plutôt que de sa construction.