Bien qu’initialement les interventions extraétatiques se voulaient basées sur une prétention de solidarité internationale, l’aide humanitaire postséisme a eu des conséquences négatives sur la reconstruction de la société, particulièrement pour la cause des droits des femmes. Les acteurs internationaux ont involontairement nui aux mouvements sociaux et le rôle des femmes dans la reconstruction de l’État s’est vu camouflé.

L‘auteure réalise un état des faits sur la manifestation des divers courants féministes observable dans son objet d’étude, le Québec. Les féministes se divisent ainsi en trois branches distinctes, s’étant développées chronologiquement en réaction à diverses évolutions sociétales. Il y est présenté la différence entre les mouvements et plus précisément les raisons qui font que l’approche empirique font du féminisme populaire l’approche méthodologique la plus scientifique.

Dans cet écrit, l’auteure présente à la fois le système juridique civil français et le système juridique civil haïtien. Conséquemment à leur histoire bien différente, chacun des États a évolué différemment. Dans le cas d’Haïti, le point qui ressort le plus est la métamorphose de la parenté. En effet, le fait que les esclaves ne possédaient pas le droit à la filiation vient créer un changement important dans la structure familiale. De plus, l’institution du mariage est un legs français, dans les faits, le mariage était un rite peu pratiqué.

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Le mouvement féministe haïtien vient de célébrer ses 100 ans: occasion idéale pour réfléchir à la réalité des Haïtiennes, tout en y intégrant des courants de pensée européens, américains et panafricains. Ce livre est construit sur le constat qu’Haïti et la Caraïbe ne peuvent faire l’économie de nouvelles pistes de réflexion dans un contexte où la situation des femmes ne cesse de se dégrader et où les acquis féministes sont constamment remis en question ou disqualifiés.

L’auteure explique la particularité du mouvement féministe haïtien par son action dans les moments politiques critiques. Les féministes interviennent lorsque les droits nationaux sont bafoués par des acteurs politiques. Cet article discute des actions de celles-ci après le séisme de 2010 qui a bouleversé la vie nationale. Certaines actrices féministes ont perdu la vie dans cet événement et de multiples acteurs internationaux ont pris beaucoup de place au détriment du mouvement haïtien.

Depuis le 6 et 7 juillet 2018 s’enracine en Haïti une mobilisation populaire donnant à voir que la population demande des comptes au gouvernement. Ces manifestations ont débuté quand les citoyen·ne·s se sont révolté·e·s contre la hausse du prix des produits pétroliers que le gouvernement avait voulu imposer sous l’injonction des organisations internationales. Depuis cette date se sont répétés ou relancés des actes de protestations continues des citoyen·ne·s contre la corruption, la cherté de la vie et la gabegie administrative.

Cet article rompt avec le cadre théorique dominant qui souvent décrit la République d’Haïti comme un État failli, maudit, fragile. En s’appuyant sur des entretiens et des récits de vie menés auprès de femmes haïtiennes, sur la lecture de documents de projets post-séisme concernant les femmes et des discours circulant sur elles après la catastrophe dans les espaces décisionnels, l’article analyse les liens intimes existant entre les décideurs politiques des deux sexes, les ONG et les rapports de sexe dans la société haïtienne.

This report explores the figure of the “Legal Bandit” in Haiti, which is an institutionalized persona born of, and publicly expressing, toxic masculinity and misogyny. The author demonstrates how speech acts carry political significance and how insults can constitute a symbolic act of violence aimed at domination of vulnerable groups. Examples concerning Haiti’s past president Michel Martelly and the impact of his actions on the social representations and practices especially men in the country.

Ce chapitre traite des injustices reliées à l’épistémologie qui reproduisent les rapports de domination de genre et/ou de race. L’auteure définit le concept d’injustice épistémique et l’aborde sous sa manifestation sous la forme d’épistémologie de l’ignorance. Puis, elle explique de quelle façon l’épistémologie de l’ignorance renforce les injustices épistémiques pour perpétuer l’oppression des groupes marginalisés. Elle conclue en insistant sur la nécessité des programmes d’études féministes pour faire face aux enjeux soulevés.