Cet article porte sur le décret adopté par le gouvernement haïtien en 2005, visant à modifier le régime juridique des agressions sexuelles. Il s’agit d’un changement important sur le plan pénal puisqu’il permet le rapprochement du Code pénal aux dispositions de la Convention pour l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF). Grâce au travail des organisations de femmes et aux travaux de juristes haïtiennes, ce projet a permis de répondre à une hausse périlleuse de violences sexuelles contre les femmes.
Magloire Chancy, Adeline
Les agressions sexuelles condamnées par les lois haïtiennes
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Associer les hommes au combat pour les droits des femmes, un combat pour le bien commun
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Conjuguer les genres pour lutter ensemble contre les violences faites aux femmes
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Atteindre le développement tel qu’on l’envisage, c’est-à-dire inclusif et durable, va au-delà de la recherche de l’égalité entre les hommes et les femmes. Si l’égalité des sexes est une condition sine qua non de développement, la définition d’un partenariat entre les hommes et les femmes est également un moyen indispensable pour obtenir des résultats palpables dans les différents secteurs, qu’ils soient politique, économique, social ou environnemental.
Réponse institutionnelle aux obligations créées par les conventions internationales
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La République d’Haïti a signé et ratifié deux conventions internationales relatives aux femmes. L’une à caractère mondial, la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes CEDAW, connue sous le sigle CEDEF, sous l’égide de l’ONU en 1981, et l’autre à caractère régional, la Convention interaméricaine pour la prévention, la sanction et l’élimination de toutes les formes de violence à l’égard des femmes, mieux connue sous le nom de «Belem do Para», sous l’égide de l’OEA en 1996.